La Guinée multiplie par quatre la capacité de son backbone pour améliorer l’accès à Internet
Une avancée technologique pour répondre à la demande croissante en services numériques et moderniser les infrastructures
Le gouvernement guinéen marque un tournant dans sa transition numérique avec l’achèvement des travaux d’augmentation de la capacité du backbone national de fibre optique, qui passe de 50 à 200 gigaoctets. Cette avancée, annoncée officiellement lors du conseil de cabinet du ministère des Postes, des Télécommunications et de l’Économie numérique, s’inscrit dans une stratégie ambitieuse de modernisation des infrastructures télécoms pour répondre à la demande croissante en services Internet de qualité.
Un backbone renforcé pour un Internet plus performant
Le backbone national de fibre optique joue un rôle crucial dans le transport du trafic Internet à travers la Guinée. En augmentant sa capacité, le gouvernement permet aux opérateurs télécoms de gérer un volume de données bien plus important, garantissant ainsi une expérience utilisateur optimisée.
Cette modernisation se traduira par :
- Des connexions Internet plus rapides, même en cas de forte affluence.
- Une réduction des ralentissements pour les utilisateurs finaux.
- Un accès accru au haut débit pour les zones rurales, souvent laissées à la traîne en matière de connectivité.
Selon les données de l’Autorité de régulation des postes et télécommunications de Guinée (ARPT), la Guinée comptait 6,6 millions d’abonnés à l’Internet mobile en juin 2024, soit un taux de pénétration de 47,42 %. Cette augmentation de la capacité du backbone constitue une réponse directe aux attentes des consommateurs qui se plaignent régulièrement de la qualité des services fournis par les opérateurs télécoms.
Une réponse aux critiques et une vision pour l’avenir
En septembre dernier, la ministre Rose Pola Pricemou avait pris des mesures fermes face aux plaintes sur la dégradation des services Internet, qualifiant cette situation de “préoccupante”. L’augmentation de la capacité du backbone est donc une étape majeure pour améliorer la qualité des services et poser les bases d’un écosystème numérique performant.
Lors du conseil de cabinet du 9 décembre, plusieurs autres initiatives ont été discutées, notamment :
- La création d’un Conseil National de la Digitalisation, pour coordonner la transformation numérique.
- La mise en place d’un comité stratégique, afin de planifier les prochaines étapes de la modernisation.
- Le lancement de campagnes de sensibilisation, notamment sur l’utilisation de la plateforme Djama Sutura.
Des opportunités économiques et sociales
L’amélioration du backbone national ouvre de nouvelles perspectives pour les entreprises, les startups et les communautés guinéennes :
- Facilitation du télétravail et de l’e-commerce, grâce à une meilleure connectivité.
- Développement des services publics numériques, comme l’éducation en ligne et la télémédecine.
- Stimulation des investissements étrangers, attirés par un environnement numérique compétitif.
En collaboration avec des partenaires techniques et financiers, la Guinée se positionne comme un acteur clé de l’innovation numérique en Afrique de l’Ouest.
Un pas vers une transition numérique inclusive
Cette augmentation de la capacité du backbone s’inscrit dans une vision plus large de modernisation technologique et d’inclusion numérique. À travers des initiatives comme la concertation avec le secteur privé et le lancement de schémas directeurs pour le numérique, le gouvernement guinéen prouve sa volonté de démocratiser l’accès à Internet et d’offrir des opportunités équitables à toutes les populations.
Et vous, pensez-vous que cette amélioration suffira à combler les attentes croissantes des utilisateurs ?
Partagez votre avis et vos idées !
Source : wearetech.africa