L’Afrique doit se prendre en main pour accélérer l’Agenda 2030, selon Martin TSOUNKU
Lors de la première conférence du comité préparatoire de la quatrième conférence internationale sur le financement du développement, Martin TSOUNKU, représentant général du Réseau d’échange pour le développement de l’Afrique, a lancé un appel pressant à l’Afrique. Selon lui, le continent doit se doter de mécanismes financiers solides et autonomes pour accélérer la mise en œuvre de l’Agenda 2030.
Des institutions financières africaines sous-utilisées
TSOUNKU a souligné le potentiel inexploité des institutions financières africaines telles que le Fonds monétaire africain, la Banque centrale africaine et la Banque africaine d’investissement. Il estime que si ces structures étaient pleinement opérationnelles, l’Afrique serait mieux équipée pour résoudre ses propres défis.
Le rôle crucial des PME
Le représentant général a également mis en avant le rôle essentiel des petites et moyennes entreprises (PME) dans le développement économique de l’Afrique. Il a regretté le manque de soutien financier dont elles bénéficient et a appelé à une réévaluation des mécanismes de financement du développement pour mieux les accompagner.
Les défis à relever
TSOUNKU a identifié plusieurs défis majeurs auxquels l’Afrique est confrontée :
- La libre circulation des personnes : Il a souligné l’importance d’une plus grande mobilité des Africains au sein du continent pour stimuler le commerce et l’investissement.
- La fiscalité : L’Afrique doit mettre en place des systèmes fiscaux plus efficaces pour lutter contre l’évasion fiscale et les flux financiers illicites.
Une Afrique unie et proactive
Pour TSOUNKU, l’avenir de l’Afrique réside dans sa capacité à s’unir et à prendre des initiatives. La Zone de libre-échange continentale africaine est un pas dans la bonne direction, mais il est nécessaire d’aller plus loin en facilitant la circulation des personnes et en renforçant les institutions financières africaines.
Les enjeux de la prochaine conférence FfD4
La prochaine conférence internationale sur le financement du développement sera une occasion pour l’Afrique de faire entendre sa voix et de plaider en faveur d’un nouveau modèle de développement plus juste et plus équitable.
Martin TSOUNKU appelle l’Afrique à prendre les rênes de son développement en renforçant ses institutions, en soutenant les PME et en luttant contre les flux financiers illicites. L’avenir du continent dépend de sa capacité à relever ces défis et à saisir les opportunités offertes par la mondialisation.