La Banque africaine de développement (BAD), par l’intermédiaire de son Fonds africain de développement (FAD), a octroyé un financement de 7 milliards de FCFA (11,25 millions de dollars) à la Commission de l’UEMOA. Cette initiative vise à améliorer l’accès des populations vulnérables aux services financiers dans les huit pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).

Un projet pour favoriser la résilience économique
Le Projet d’appui à l’amélioration de l’accès aux services financiers des couches vulnérables dans la zone UEMOA (PAASF-UEMOA), soutenu par ce financement, ambitionne d’avoir un impact significatif sur les ménages :

  • Amélioration des revenus des ménages de 10 % sur cinq ans.
  • Ouverture d’un million de comptes de transactions, dont :
    • 40 % pour les jeunes,
    • 30 % pour les femmes,
    • 2 % pour les personnes déplacées internes.
  • Intégration de 15 000 micro, petites et moyennes entreprises (MPME) sur la plateforme numérique « Connect-UEMOA ».

Une inclusion financière pour les populations marginalisées
Le projet cible principalement les femmes, les jeunes, et les populations rurales, souvent exclues des circuits financiers traditionnels. Il vise à proposer des solutions adaptées à leurs besoins, tout en renforçant leur autonomie et leur résilience socio-économique.

Lamin Barrow, directeur général de la BAD pour l’Afrique de l’Ouest, explique :

« L’objectif final est de promouvoir des mécanismes alternatifs adaptés aux populations traditionnellement exclues du système bancaire classique pour une plus grande inclusion financière et sociale des populations de la région. »

Composantes et partenaires du projet
Le PAASF-UEMOA repose sur trois axes principaux :

  1. Créer un environnement stable pour la microfinance, en renforçant la réglementation et la résilience du secteur.
  2. Améliorer l’offre et la demande de services financiers innovants, adaptés aux couches vulnérables.
  3. Renforcer les capacités institutionnelles des acteurs impliqués dans le projet.

Le financement du projet est réparti comme suit :

  • 85 % pris en charge par le FAD, soit 11,25 millions de dollars.
  • 5 % apportés par la Facilité pour l’inclusion financière numérique en Afrique (ADFI), soit 0,5 million de dollars.
  • 10 % fournis par la Commission de l’UEMOA, soit 1,19 million de dollars.

Aligner les priorités avec le développement régional
Ce projet s’inscrit dans les priorités stratégiques de la BAD, les « High 5 », notamment :

  • Améliorer la qualité de vie des populations en Afrique,
  • Intégrer l’Afrique,
  • Industrialiser l’Afrique.

Il est également en phase avec les stratégies nationales des pays membres de l’UEMOA et les objectifs de la Stratégie d’intégration régionale pour l’Afrique de l’Ouest (2020-2025).

Un levier pour le développement durable
Le PAASF-UEMOA représente une avancée majeure pour renforcer l’inclusion financière et sociale en Afrique de l’Ouest. En facilitant l’accès des populations marginalisées aux services financiers, ce projet contribue à la réduction des inégalités, au développement économique et à une meilleure intégration régionale.

Ce financement de la BAD est une preuve concrète de son engagement à transformer les vies et à soutenir les économies des pays de l’UEMOA dans leur quête d’un développement inclusif et durable.

Par Mariane LENGUIONG

Source: https://croissanceafrique.com/uemoa-7-milliards-de-fcfa-de-la-bad-pour-faciliter-lacces-aux-services-financiers-les-plus-vulnerables-des-etats-membres/

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