Classement 2024-2025 : Les Étoiles Montantes de l’Économie Subsaharienne
- 31 octobre 2024
- Publié par : WebTeam Master
- Catégorie : Economie
Le Fonds monétaire international (FMI) a récemment publié son rapport sur les perspectives économiques de l’Afrique subsaharienne, annonçant une légère baisse des prévisions de croissance pour la région. En 2024, la croissance est estimée à 3,6 %, contre 3,8 % en avril, mais reste au-dessus de celle de 2023 (3,4 %). Cette croissance devrait rebondir à 4,2 % en 2025, bien que l’inflation demeure élevée à 18,1 %.
Les champions de la croissance
Dans ce contexte, le Niger se distingue comme le pays à la croissance la plus rapide de la région, avec une projection de 9,9 % pour 2024. Plusieurs facteurs contribuent à cette dynamique : le lancement des exportations de pétrole, la levée des sanctions militaires et une augmentation de la production agricole. Cependant, une décélération est attendue en 2025, avec une croissance de 7,3 %.
D’autres pays se démarquent également. Le Rwanda devrait enregistrer une croissance de 7 % en 2024, suivi de la Côte d’Ivoire à 6,5 % et du Bénin. Le Sénégal, quant à lui, devrait connaître une croissance de 6 % en 2024, mais se projette à 9,3 % en 2025 grâce à l’exploitation du champ pétrolier de Sangomar.
Les défis économiques
Malgré ces perspectives encourageantes, le rapport du FMI souligne les vulnérabilités économiques de la région. Les tensions sécuritaires, notamment dans le Sahel, et des défis environnementaux comme la sécheresse affectent la production agricole et énergétique. De plus, le resserrement macroéconomique mondial complique l’accès aux financements pour de nombreux pays.
La situation est moins favorable dans la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), où la croissance devrait plafonner à 3,7 % en 2024, avec des prévisions de récession en Guinée Équatoriale (-4,8 % en 2025).
Endettement et défis futurs
Le rapport met également en lumière les défis liés à l’endettement. Bien que le taux d’endettement soit en légère baisse (59,7 % en 2024 et 59,3 % en 2025), le service de la dette reste élevé. Pour près d’un quart des pays, les frais d’intérêt pourraient dépasser 20 % des revenus intérieurs, limitant ainsi les ressources allouées au développement.
L’Afrique subsaharienne présente un tableau économique contrasté pour 2024 et 2025, avec des pays comme le Niger et le Sénégal qui se démarquent par des taux de croissance prometteurs. Toutefois, la région doit naviguer à travers de nombreux défis structurels et environnementaux pour assurer un développement durable et inclusif. Les prochaines années seront cruciales pour transformer ces perspectives en réalités économiques tangibles.