Le coût caché des traitements anticancéreux : la pollution de l’eau
- 12 août 2024
- Publié par : WebTeam Master
- Catégorie : Coups de Gueule
Les progrès de la chimiothérapie ont considérablement amélioré la survie des patients atteints de cancer. Cependant, ces traitements ont un revers environnemental méconnu : la pollution de l’eau par les médicaments anticancéreux.
Des médicaments qui persistent dans l’environnement
Lorsqu’un patient prend des médicaments anticancéreux, une partie de ces substances se retrouve dans ses excréments et est évacuée dans les égouts. Les stations d’épuration ne sont pas conçues pour éliminer complètement ces molécules complexes, qui se retrouvent alors dans les rivières, les lacs et même dans les nappes phréatiques.
Ces substances, appelées cytostatiques, sont conçues pour tuer les cellules cancéreuses. Mais leur toxicité ne se limite pas aux cellules malades. Elles peuvent également nuire à la faune aquatique, perturbant le fonctionnement des écosystèmes et mettant en danger la biodiversité.
Des risques pour la santé humaine et environnementale
Des études ont montré que l’exposition à ces polluants peut entraîner des malformations chez les poissons, notamment au niveau de la vessie natatoire, essentielle à leur survie. Ces perturbations hormonales peuvent également avoir des conséquences à long terme sur la santé des écosystèmes aquatiques.
Mais les dangers ne s’arrêtent pas là. Des recherches suggèrent que l’exposition chronique à certains cytostatiques présents dans l’eau potable pourrait augmenter le risque de développer certains types de cancer.
Un enjeu de santé publique
Face à ce constat alarmant, il est urgent de prendre des mesures pour limiter la pollution de l’eau par les médicaments anticancéreux. Parmi les pistes envisagées :
- Amélioration des traitements des eaux usées : Le développement de technologies plus performantes pour éliminer les cytostatiques des eaux usées est essentiel.
- Gestion responsable des médicaments : Il est important de sensibiliser les patients et les professionnels de santé à la nécessité de gérer correctement les médicaments non utilisés et les déchets pharmaceutiques.
La pollution de l’eau par les médicaments anticancéreux est un problème complexe qui nécessite une approche globale. En agissant dès maintenant, nous pouvons protéger notre santé et préserver la qualité de nos écosystèmes pour les générations futures.
Source : theconversation.com