« L’Afrique face à un système fiscal mondial inéquitable : enjeux, défis et solutions pour une souveraineté économique durable. »

Aujourd’hui, l’Afrique est au cœur d’un système fiscal mondial qui lui est défavorable. Les règles actuelles permettent aux grandes entreprises internationales, notamment dans les secteurs des matières premières et des services, de transférer leurs bénéfices vers des pays du Nord, où elles paient moins d’impôts. Pendant ce temps, les pays africains, riches en ressources, ne perçoivent qu’une petite part des revenus générés par leurs propres richesses.

« Les matières premières viennent de chez nous, mais leur valeur est captée en dehors de l’Afrique. » – Everlyn Muendo, juriste au Tax Justice Network Africa

Ce déséquilibre fiscal prive les pays africains des moyens nécessaires pour financer l’éducation, la santé, l’agriculture, et même la lutte contre le changement climatique.

Une dépendance historique aux règles imposées par le Nord

Ce système injuste a des racines profondes. Depuis l’époque coloniale, les économies africaines ont été structurées pour servir les intérêts des puissances étrangères. Aujourd’hui encore, les multinationales qui exploitent les ressources naturelles en Afrique (or, pétrole, cacao, etc.) rapatrient leurs bénéfices à l’étranger, tandis que les produits finis fabriqués à partir de ces ressources sont revendus aux Africains à des prix élevés.

Exemple frappant : La Suisse est connue pour son chocolat, mais plus de la moitié des fèves de cacao qu’elle utilise proviennent du Ghana. Pourtant, le Ghana bénéficie très peu des taxes sur cette industrie florissante.

Pourquoi l’Afrique perd gros avec les règles fiscales actuelles : Une bataille pour la justice

Un système déséquilibré

Aujourd’hui, l’Afrique est au cœur d’un système fiscal mondial qui lui est défavorable. Les règles actuelles permettent aux grandes entreprises internationales, notamment dans les secteurs des matières premières et des services, de transférer leurs bénéfices vers des pays du Nord, où elles paient moins d’impôts. Pendant ce temps, les pays africains, riches en ressources, ne perçoivent qu’une petite part des revenus générés par leurs propres richesses.

« Les matières premières viennent de chez nous, mais leur valeur est captée en dehors de l’Afrique. » – Everlyn Muendo, juriste au Tax Justice Network Africa

Ce déséquilibre fiscal prive les pays africains des moyens nécessaires pour financer l’éducation, la santé, l’agriculture, et même la lutte contre le changement climatique.

Une dépendance historique aux règles imposées par le Nord

Ce système injuste a des racines profondes. Depuis l’époque coloniale, les économies africaines ont été structurées pour servir les intérêts des puissances étrangères. Aujourd’hui encore, les multinationales qui exploitent les ressources naturelles en Afrique (or, pétrole, cacao, etc.) rapatrient leurs bénéfices à l’étranger, tandis que les produits finis fabriqués à partir de ces ressources sont revendus aux Africains à des prix élevés.

Exemple frappant : La Suisse est connue pour son chocolat, mais plus de la moitié des fèves de cacao qu’elle utilise proviennent du Ghana. Pourtant, le Ghana bénéficie très peu des taxes sur cette industrie florissante.


Pourquoi l’Afrique réclame un changement à l’ONU

Depuis des années, les discussions sur la fiscalité internationale sont dominées par l’OCDE, un groupe composé principalement de pays riches. Les réformes proposées, comme l’imposition minimale des multinationales, ont souvent ignoré les préoccupations des pays du Sud global.

C’est pourquoi l’Afrique, à travers des réseaux comme le Tax Justice Network Africa (TJNA), appelle à une convention fiscale internationale sous l’égide de l’ONU, où chaque pays, qu’il soit riche ou pauvre, aurait une voix égale.

« Nous ne pouvons pas renforcer nos capacités pour nous affranchir de règles fiscales injustes. » – Everlyn Muendo


Everlyn Muendo

La Kényane Everlyn Muendo est juriste au sein du Réseau africain pour la justice fiscale (Tax Justice Network Africa, TJNA). Sa mission porte sur la manière dont la politique fiscale internationale influence le financement du développement des Etats africains.


L’urgence d’une justice fiscale pour le développement

Les impôts sont essentiels pour financer les services publics et réduire les inégalités. En Afrique, une taxation juste des multinationales pourrait :

  • Financer des écoles et universités pour une éducation accessible à tous.
  • Renforcer les systèmes de santé publique, surtout après les leçons tirées de la pandémie.
  • Investir dans des projets d’adaptation au changement climatique pour protéger les populations vulnérables.

Pour l’Afrique, il ne s’agit pas seulement d’une question technique, mais d’un combat pour la souveraineté économique.

Vers une économie plus juste : des actions concrètes

Les pays africains peuvent prendre certaines mesures immédiates, en parallèle des négociations internationales :

  1. Renégocier les conventions fiscales bilatérales pour garantir une part équitable des impôts sur les bénéfices des multinationales.
  2. Mettre en place des systèmes efficaces de lutte contre l’évasion fiscale.
  3. Encourager la transformation locale des ressources naturelles pour capturer plus de valeur sur le continent.

Un appel à l’action collective

La justice fiscale n’est pas une bataille que l’Afrique peut mener seule. Elle nécessite une solidarité mondiale et des engagements réels pour changer les règles du jeu.

Et vous, qu’en pensez-vous ?

  • Comment l’Afrique peut-elle récupérer sa juste part des richesses qu’elle génère ?
  • Les nations riches ont-elles un rôle à jouer pour soutenir la justice fiscale mondiale ?
  • Quelles actions concrètes les citoyens africains peuvent-ils entreprendre pour réclamer cette justice ?

Partagez vos idées et rejoignez la discussion pour bâtir un avenir fiscal plus équitable pour l’Afrique.

Par Claire LIBAM
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